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Graphique Pierre Deré, AFP - 2008 - Sources : ministère de l'intérieur / Insee
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Source : Internet Le profil des maires en France après les élections de 2008. Une étude menée par la Direction générale des collectivités (DGCL) met en relief le profil des maires depuis les élections de mars 2008. On y découvre que dans la majorité des cas, les premiers magistrats sont des hommes de type "jeune retraité" ayant travaillé dans la fonction publique. Notons également qu'avec la loi du 31 janvier 2007, la proportion des femmes maires a un peu augmenté. "Monsieur le maire" est désormais un jeune retraité de la fonction publique Journal LE MONDE du 25.11.08 Les élections municipales de mars 2008 ont entraîné le renouvellement de 40,3 % des maires des 36 783 communes de France. Malgré ce bouleversement, le profil type de ces élus reflète mal les évolutions de la société française, selon les chiffres rassemblés par la direction générale des collectivités locales (DGCL) du ministère de l'intérieur. Si le pourcentage de femmes maires augmente, il reste très faible, passant de 10,9 % après les municipales de 2001 à 13,9 % en 2008. Pourtant, entre ces deux élections, la loi du 31 janvier 2007 a imposé la stricte alternance hommes-femmes dans la constitution des listes électorales pour les communes de plus de 3 500 habitants. Apparemment, la nouvelle législation n'a pas réussi à ébranler les vieilles habitudes. Il faut dire que 83,5 % des têtes de liste étaient des hommes. A l'issue des élections de 2008, le département où les femmes maires sont les plus nombreuses est l'Yonne (20,97 %), suivi de la Nièvre (20,51 %) et de la Guadeloupe (18,75 %). En queue de peloton, on trouve la Martinique (2,94 %), la Guyane (4,55 %), la Réunion (4,17 %) et les Bouches-du-Rhône (6,72 %). Ce sont les petites communes qui élisent le plus de femmes maires : elles sont 14,25 % dans les localités de moins de 3 500 habitants. A l'inverse, dans les villes de 9 000 à 30 000 habitants, les femmes ne représentent que 8,11 %.Autre évolution, plus en phase avec les mutations de la société française : le "papy-boom des maires". Le renouvellement de 2008 n'a pas été source de rajeunissement. Les moins de 40 ans passent de 5,30 % à 4,17 %, tandis que la tranche des plus de 60 ans passe de 28,5 % à 39,98 %. L'âge moyen des maires est de 56 ans et 10 mois. Ce phénomène peut être mis en relation avec l'arrivée à l'âge de la retraite de la classe d'âge issue du baby-boom. Le nouveau maire type serait alors un jeune retraité, souvent issu de la fonction publique, ayant travaillé en ville mais s'étant installé dans un pavillon à la campagne, en secteur périurbain. Il souhaite s'impliquer dans la vie de sa commune, bénéficiant de temps libre et d'une certaine aisance financière. Les données fournies par la DGCL concernant la répartition des maires par catégories socioprofessionnelles semblent conforter cette interprétation. Les retraités sont de loin la catégorie la plus nombreuse (32,33 %) et leur nombre progresse régulièrement. En revanche, la part des agriculteurs, qui représentaient encore le tiers des maires de France en 1983, est tombée à 15,61 %. Quant à la proportion de salariés du secteur privé, elle augmente doucement et se situe autour de 17 %. "ATTACHÉS AUX SERVICES PUBLICS" L'élévation de l'âge des maires n'est donc pas forcément un signe de conservatisme. L'archétype du maire rural, qui était jusqu'ici l'agriculteur de centre droit et de tradition démocrate-chrétienne, évolue au bénéfice du retraité de la fonction publique, qui vote davantageà gauche et a éventuellement un passé de militant syndical. Ce glissement sociologique expliquerait en partie le bon score de la gauche auxélections sénatoriales de septembre. Ce diagnostic est confirmé par Jacques Pélissard, président (UMP) de l'Association des maires de France : "Nous avons vu arriver dans les associations départementales de maires beaucoup de retraités issus de la fonction publique. Les plus nombreux sont d'anciens instituteurs, des agents de la DDE (direction départementale de l'équipement) ou des postiers à la retraite. ... Xavier Ternisien |
Source : Journal des Maires – janvier 2009 – Tristan Imbert La répartition sociologique des maires fait apparaître une relative stabilité dans certaines professions, s'agissant notamment des ouvriers. Ainsi, en 1977, ces derniers représentaient 15 % de la population et moins de 2 % d'élus, proportion qui n'a presque pas varié jusqu'en 2001. Il en résulte néanmoins chez certains un sentiment d'exclusion lorsque l'on sait que les ouvriers et les employés représentent plus de 50 % des actifs. Pour Robert Lescoute, maire de Soues (Hautes-Pyrénées, 3 000 habitants), ouvrier d'Alsthom, la situation serait sans appel : « Cette stabilité ne va pas continuer, mais nettement diminuer. Dans notre département il y avait deux grosses entreprises : l'Arsenal avec 6 000 personnes, à ce jour fermé et puis Alsthom avec 7 000 personnes, il en reste 2 600. Je pouvais avoir des dérogations pour m'occuper de la mairie, mais aujourd'hui il est impossible qu'une petite ou moyenne entreprise en fasse autant avec l'un de ses ouvriers. Plus personne ne veut s'investir. Du côté des professions libérales et des cadres (aux alentours de 5 % des maires), une relative stabilité semble également dominer, en dépit toujours de leur faible représentativité. Etienne Blanc, maire de Divonne-les-Bains (Ain, 7 500 habitants), député et avocat, en apporte une explication : « Les administrés représentent un ensemble de libertés, et partager leur responsabilité est un exercice de plus en plus complexe, lié à des techniques éclatées. La profession libérale que j'exerce me permet d'avoir plus de latitude pour préparer mes dossiers avec moins de risques. Il est vrai qu'à ce jour un certain nombre d'élus sont issus du milieu des avocats. Cette tendance est sans doute due aussi à un contexte d'évolution de la demande d'une gestion de plus en plus pointue dans la lecture et l'appréciation des textes et le talent d'orateur. Et le « maire-instit » ? Contrairement aux idées reçues les maires instituteurs ou enseignants ne sont pas aussi nombreux que l'on pourrait le croire. A peine plus de 3 000, ils représentent en effet moins de 10 % des maires de France à l'heure actuelle. En y ajoutant les fonctionnaires, la catégorie « enseignants, professeurs, fonctionnaires » ne représente que 15 % environ des maires dans les villes de moins de 10 000 habitants, une proportion bien inférieure à celle des maires agriculteurs... Les données fournies par le ministère de l'Intérieur font apparaître quelques professions rarement exercées aujourd'hui par les maires des communes de moins de 10 000 habitants: 12 huissiers- 33 assistantes sociales- 39 dentistes- 53 vétérinaires- 53 agents immobiliers- 54 journalistes- 61 notaires- 79 architectes- 129 pharmaciens- 130 comptables- 133 avocats- 381 médecins Source : Journal des Maires – janvier 2009 – Tristan Imbert |
Matière à réflexion : |
-- LA COMMUNE --- LES MAIRES : Histoire -- Répartition en 2008 -- Indemnités |
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